Tel le Phénix au pied du mur de la mémoire (extraits)
Le gris intime de minuit Conjugue à l'imparfait Le souvenir diaphane De n'importe quel visage Si doux soit-il La nébulosité s'émancipe Dans le cloaque D'un coït de songes obliques
Derrière le mur Du tribunal de l'adversité L'incube utilise sa nuit Pour récuser Le monde scrutateur Et les propos bifides
Le plaisir anticipé Mouille cette rivière Qui pénètre la veine De son propre lit Ascension vers l'illégitime Où l'édelweiss carnivore Dévore les crupules-inventeurs De la semence de l'ignorance
Narcisse a dû pétrir Sa montagne d'oublis Dans la pâte à sel Du soliloque de sa faconde Préférant défiler Sans témoins implicites Bien seul devant lui même
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Une trompette dans la nuit Te dit au mérite Bois-moi! Tu seras Mon orange pressée du matin! Que ton verre d'orage Se teinte de foudre!
Dans la rage du réveil Occultant le culte du sommeil La nuit se consume Et consume Les brumes de lune
Le charisme de l'infortune S'égare sur son échelle diagonale Laissant la plume s'enluminer Dans le cénacle envoûtant D'une tessiture enfiévrée De doux chants magnétiques