Vos
poèmes

Marco depuis longtemps
Travaillait dans son champ.

Au début ce n’était
Qu’une friche jamais
Semée ou arrosée
Sauvage et parfumée.

Changée par le labeur
Avec force et douceur
Elle devint sillons
Bien droits et bien profonds.

Leurs nombres grandissaient
Leurs longueurs augmentaient
Le sol s’enrichissait
Les gens, ils nourrissaient.

Améliorer la terre
Grâce à son savoir-faire
C’était tout pour Marco,
Le but de son ego.

Parfois il s’arrêtait
Et son champ regardait
Et sa vie contemplait.
Devant immenses étaient

La terre à défricher
Les sillons à creuser.
Le bonheur était plein
De beaux projets humains.

Et puis une soirée
Du début de l’été
Très loin il aperçut
L’ombre qu’il reconnut.

Elle venait trop vite
Pour quelqu’un qui s’invite
Quelqu’un si détestable
Mais si inévitable.

Déjà venait la mort
Lui voler ses trésors.