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Christophe LOMBARDI

Là-haut

Toutes ces entités ne sont des coloris
A l’adresse d’un habit quelconque et épris
D’ombre, mais des corps tant hideux que gracieux,
Des objets à la fois probes, fallacieux.
Ces choses d’une extraordinaire brillance
Parcourues de mouvements de surbrillance
Au-delà des déclinaisons vertigineuses
Que rattrapent les directions sinueuses
Se résument à des globes de bigarrure
Dont les roches voisines forment leur parure.
Sphères d’une pléthorique stérilité
Ou de richesses de grandes débilité,
Ces planètes si indifférentes entraînent
Dans leur grand giron des atomes, qui se traînent.
Poussières, roches, glaces, telle est la matière
A ces boules penchées vers leur œuvre entière.
Chef-d’œuvres d’un épouvantable cauchemar,
Ces apparitions au relief quelque fois camard
De taille tellement diverse, aux atmosphères
Tant hostiles que naturelles dans ces sphères
Ceignent subrepticement des anneaux horribles
Au point de ressembler à terribles cibles.
Ah ! dans leur ciel à l’ambiance tortueuse
Surgit, la nuit, sur la surface montueuse
L’attroupement disparate des lunes mornes
Sous leur pâle apparence de disque ou de cornes.
Pâtres, ils demeurent les piteux satellites
Des étoiles vives, qui restent les élites.
Géantes, naines, blanches ainsi qu’azurées,
Ces lumières d’une densité assurées
S’avèrent après tout que d’infimes parties
D’œuvres plus vastes, adroitement réparties.
Au sein des ombres glacées et des planètes,
Ô vagues tableaux que perturbent les comètes,
Elles s’entraperçoivent dans leur solitude
Et ne se fréquentent point avec promptitude.
En effet, ces astres d’azur, purpurins, pâles,
Jaunes, ronds à l’instar de splendides opales
Sont pris dans les desseins des constellations
Aux maintes et antiques appellations.
Les supergéantes, ainsi que les petites,
Qui pour les premières feraient des satellites,
Sont enchaînées malgré tout par d’invisibles
Chaînes que ne puissent rompre quelques noirs cribles,
Puisque de cette vastitude de noirceur
Les figurent d’or se meuvent avec douceur
Ou violence au sein de l’âpre obscurité
Emplie de mystère et d’insécurité.
Chacun de ces schémas n’est que l’humble dessein
Fantasmé inévitablement dans le sein
Illuminé d’une vaste fresque brillante
D’une clarté à la fois blême et scintillante
De vastes fournaises aux éclats redoublés,
Si bien que ces foyers s’en trouvent doublés.
Efflorescence de nuées, d’astres d’or,
De constellations, elles paraissent encor
Comme l’épaisseur authentique des lumières
Dont l’abîme jouit de ces effluves premières.