Vos
poèmes

Poésie Française : 1 er site français de poésie

Vos<br>poemes
Offrir
ce poème

Christophe LOMBARDI

A la vierge de fer

Ô jeune fille dont le visage est toujours
Empreint d’une singulière sérénité,
Illumines-tu encor les sombres séjours
De ta vénusté pleine de pérennité ?
Suscites-tu une fois de plus les désirs
Salaces dans ce mirage du romantisme
Chez tes amants à la recherche de plaisirs
Qui rayonnent en eux comme un sordide prisme ?
Attises-tu aussi ces flammes si cupides,
Si ardentes au fond des yeux de tes maîtresses
Qui n’ont cesse de poser leurs si avides
Regards au nom de leurs avidités traîtresses ?
Savoures-tu comme d’habitude leurs jeux
Séducteurs afin d’assouvir au plus profond
De ta volonté inflexible ces enjeux
Dont tes victimes ne connaissent point le fond ?
Quelle bonté se cache dans ton attitude
Lorsque tu les entraînes par ta flatterie
Vers l’affolante et ténébreuse latitude
De ta chambre afin d’exposer ta fourberie ?
Que masque ce sourire qui ne ride
Jamais tes traits durs tant figés que gracieux
De ton faciès impénétrable, placide,
Faussé au moyen d’un sillon malicieux ?
Ce troupeau pris dans ses pulsions n’envisage
Point que derrière ce visage séduisant
Se tapit une cruauté qui dévisage
Sa terreur au gré de ton labeur épuisant.
Les appas de ton corps magnifique livrés
Aux désirs de tes partenaires fiévreux
Comblent évidemment tes instincts délivrés,
Déchaînés à travers tes gestes chaleureux.
Tu sens dans tes étreintes leur chair palpitante,
Et tu ne te lasses de cette sensation
Étrange de sentir leur flamme chancelante
Chanceler au cœur de ton adoration !
Ah ! que lis-tu dans leurs yeux quand soudainement
Le trépas au dernier souffle les émonde ?
Ô jeune fille, tu n’ignores nullement
Cette soif de sang dans ta nature profonde.