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Christophe LEROY

De la dentelle et des parpaings

Des aérolithes collés sous les sabots j'avance aveuglement,
Ignorant les mises en garde des enfants
Décapité par un soleil doré je m'essouffle de tes soupirs,
Je suis un géant en dentelles, élégant
Inertie des pupilles, galbe du fruit mordant, j'accueille
Les âmes esseulées dans mon vaste chaudron
Dansez dedans, dansez dedans mes petits chérubins, je
Serais bientôt de retour dans mon habitation

Ta maman t'as prévenu pourtant de pas jouer avec la
Nourriture, c'est pas bon cette déconfiture
Aujourd'hui tu joue les gazelles au bras d'un éléphant mai
Détrompe toi c'est une grosse ordure
Mon mollusque m'avait pourtant averti, il n'y a pas de
Frein sur le sofa, ni d'andalouses
Il y a des traces de toi, des traces de doigt sur ce
Fauteuil, que ma bouche en est jalouse

Si être un homme c'est être infâme je resterai un raffiné
Maudit au bras d'un autre délicat
Les jeux d'enfant sont parfois violent alors préparez vous
Si être un homme c'est être honteux je resterai le
Sophistiqué damné au bras d'un autre délicieux
Et quand le petit vous rattrapera vous en prendrez plein
Les yeux
Et le bas ventre

Peu importe que tu m'approches du palais de justice, le
Procès est loin de nous deux
Tu ne risque rien avec moi, je te mets sous protection, je
Suis un container affectueux
Et si les pneumatiques collent à la route, nous appellerons
Un cantonnier pour nettoyer
La justesse de nos juges et ce que la nuit a fait de nous,
Dieu pourra sans doute le pardonner