Vos
poèmes

Poésie Française : 1 er site français de poésie

Vos<br>poemes
Offrir
ce poème

Christophe LEROY

A ton cœur considéré

Dans ton cœur de feu qui obsède mon âme
Comment être certain que rien pour moi ne passe
Passant mes doigts froids comme la mort sur mon front
Je souhaite que la gomme du temps m'efface

Le fruit de ton chêne arrogant qui me tente
Me narguant comme la chouette qui anime mes nuits
Ce fruit d'amour que m'interdit ta nature
Tu te lèves sans dire mot, tu refuse et me fuis

Pourtant toutes mes pensées sont consacrées à toi
Comme le rose brillants qui rempli ton regards
Que tu dédis à la fille, orchidée enivrante
Qui hante tes rêves et nourrit tes cauchemars

Pourquoi la vie nous fait voir la lumière du soleil
Alors que rien ne peut, de la terre, l'atteindre
Alors qu'il n'est possible de toucher l'astre rebelle
Et qu'il menace, quand j’essaie, de s'éteindre ?

Me posant cette question j'ose poser mes yeux
Ou ma main lourde et folle ne pourra s'attarder
Tu es tellement beau que les fleurs fanées
Retrouvent vie sans même que tu aies à pleurer.

Tu n'es pas mien mais je te nommerais amant
Pour que tu sache au fond que je voudrais t'aimer
S'il te plaît amant accepte mon grand amour
Et profites-en pour apprendre à m'aimer

Saute au-dessus des montagnes et rase leurs blancs sommets
Qui désignent, déchirent et font tomber le ciel
Rejoins-moi dans la vie ailleurs que dans mes rêves
Et cours comme le guépard sur mon arc-en-ciel

Sers t'en comme toboggan et glisse vers mes couleurs
Qui se révèlent au reflet de ton regard bleu nuit
Lorsque ta présence fait bouillir mon pauvre sang
Et éclate mon esprit en millions de crucifix

Presse toi s'il te plait soldat la guerre éclate
Voila mon souffle se coupe et les morts m'appellent
Amant, ose venir me voir, ose me rendre heureux
La bataille fait mal et ma peau me harcèle

Des lambeaux de ma chair recouvriront le sol
Maintenant que les flammes font bruler mes viscères
Dis-moi les mots qui sauvent, qu'on dit à ceux qui meurent
Ose me repêcher dans le feu de l'enfer

Un geyser ne se pose jamais de question
La rivière coule et dessine ton prénom
A genoux je respire l'eau, l'eau qui ondule
Condamné volontaire je crie ma déraison

Dressé tel un rocher venu de la Bretagne
Tu me regardes mais tu ne me vois pas
Moi je pense à ta bouche, au gout de tes baisers
Moi je crois être un fou, un mendiant ou un rat