Vendredi 13
Saint Brice, autour de 22 heures.
La douceur d'une belle soirée d'automne
Invite à trainer, dehors,
Les touristes et les autochtones.
Certains sortent en famille
Supporter l'équipe de France....
D'autres, entre gars, entre filles,
Boivent un verre avant la danse...
Fin de semaine, on se détend,
Métro, boulot, on oublie !
Faire la féte, toute la nuit durant...
Paris by night ? C'est la folie !
Mais ce soir la folie est ailleurs....
Sournoise, hypocrite, insidieuse...
Ici, se pavanent les tueurs,
A l'allure... abjecte, ignoble, haineuse.
Ils visent tous les clients
Venus boire un verre en terrasse...
Et repartent tranquillement
Vider ailleurs leur kalach'
Plus tard au Bataclan
S'enferment, et sans doute, jouissent
Devant le bain de sang
Des victimes qui, à terre, agonisent.
Quelques "hommes" sèment chez nous la terreur, la violence
Librement, Ils entrent sur nos terres...
Fièrement, convertissent nos enfants...
Naturellement, crachent, dégueulent sur nous, leur folie meu
Pourquoi tant de Haine ?
De quel droit une telle horreur ?
Est-ce donc celà que la race humaine
Nous dicte dans nos coeurs ?
Ces victimes ne disaient rien.
Ils étaient toi, il étaient moi.
Pourtant, comme des chiens,
On les a abattus... De sang froid !
Ces victimes ne croquaient rien,
Ils étaient ton enfant, ils étaient mon enfant,
Pourtant, comme des chiens,
On les a abattus... Délibérément !
Ce soir, pas de crayons...
Notre mine, cassée, n'est pas bonne.
Ce soir encore, trop de canons...
Dans nos têtes, écoute comme ils résonnent...
Ma gorge est nouée...
Mon coeur cogne dangereusement fort dans sa cage...
Je me sens vide et colère...
Je suis plus que jamais Marianne !
