Muse d’Asie
Un jour on s’est croisé, au détour d’une rime,
Je ramenais mes souffles, un peu comme l’on frime,
Ton pseudo m’a séduit, né d’un orient extrême,
T'étais "muse-d-Asie", je me suis fait bohème.
Alors on a jouté, "Freeman" était complice,
Les cieux m’appartenaient, le verbe était propice,
Vêtu de tentations, je vous contais railleurs,
Je le sentais t’aimer, il te savait ailleurs.
Blanche était l’orchidée, je m’en voulais aimant
Fougue du cavalier, jeux du prince charmant,
Je te disais ce conte où on est le héros,
Et pour toi infinie, j’inventais les zéros.
Ton cœur était au prince que je ne connais pas,
En fugue de mes mots, j’inventais tes appâts
Je te faisais jolie, mes vers, en leur délire,
Éhontés te draguaient et venaient te séduire.
Et j’ai vu ta photo comme un calendrier
Alors j’ai pris ma plume, j’ai pris mon encrier,
Jeté ma cigarette dans un vieux cendrier
Et j’ai voulu t’écrire que t’es belle à crier.
Comme un portrait de peintre dans ta pose lascive
Tes yeux nés d’un étrange, que tu parais pensive !
La blancheur de ta peau, mélange de deux mondes,
Et tes charmes divine et que ton corps inonde.
Et nous voilà amis, alors on s'’interpelle,
Quand tes mots me sourient, Domie tu fais la belle
Malicieuse à souhait et emplie de ressources,
Toi la muse éternelle où vont naître mes sources.
1995
À Domie
En drague sur Internet où "Muse d'asie", Freeman etc
sont des pseudos
