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Charly LELLOUCHE

De X à Y

Monsieur qu'on nomme Y, puisque pour vous j'étais
Juste un nombre ou un X, je vous dis "à jamais",
Oubliez, s'il vous plait, qui je suis, si j'existe,
Et vous, rentrez dans l'ombre, oui je vous prie, j'insiste

Voyez, vous m'inspirez, j'ai attendu qu'à froid
Je puisse vous répondre, en vers comme il se doit
Car, de tout négatif, je ris, je positive,
Au moins, en poésie, vous faites que j'écrive.

Je vous l'ai déjà dit, vous m'en avez assis
À tant récriminer, se plaindre en mots aigris,
Vous avez même osé "m'avoir fait une place"
Alors que c'était vous qui quémandiez ma grâce.

Voyez-vous cher Y, interrogez le Net
Et vous lirez mon nom au cœur de la Jet Set ;
Alors si vous croyez que votre lieu m'importe,
Soyez persuadé, j'en ai fermé la porte.

Vous, très petitement, vous effacez le lien
D'un site d'écrits Juifs qui m'héberge pour rien ;
Retirez, je vous prie de chez vous mes poèmes,
Ils n'ont plus rien à faire en des pensées si blêmes.

Je relis votre phrase en un "donnant-donnant" ;
Apprenez que je suis troubadour et manant,
Pour moi tout est gratuit, je le tiens de mon père (z"l),
Lui il savait offrir car compter c'est misère !

Et, si ce n'était triste au cœur de la douleur,
Vous osez reprocher, à l'aune du malheur
Une action spontanée contre la barbarie ;
Même Ilan Halimi n'échappe à la furie !

Comme tous mes contacts, vous étiez prévenu
Dès le petit matin mais vous êtes déçu ;
Vous n'étiez pas du lot, c'était un bel hommage,
Vous seul ratez le coche et en faites un fromage !

Dois-je vous rappeler, pour la Sécurité,
J'organisais aussi des marches d'unité
Mais vous vous démarquiez, craignant "le ridicule" ;
Pourtant tout réussit à ma tête de mule !

Alors vous le saviez, comme tous, ce jour-là
Mais vous vous êtes dit, d'un sourire béat,
"Encore au pied levé, il n'y aura personne"
Mais ça a réussi et en vous ça raisonne !

Je vous prie donc de croire en mon profond oubli ;
Ne vous en faites pas, mon être s'ennoblit
En des marques d'amour partout dans notre ville,
Je vis, je chante et ris, ne suis jamais servile.

22 Mars 2006