Neuf mois à attendre, voilà l'instant venu, Petit poupon fragile, ton père est tout ému, Dans les jours qui viendront tu seras sa doublure, De ta vie à venir nul ne sait la fêlure.
Au fils des mois passant, t'as refusé mes bras, Te repliant sur toi, te couvrant de tes draps, Tes yeux ont fui les miens, ignorant mon sourire, Et j'implorais le ciel, pour entendre ton rire.
Assis contre le mur, sans fin te balançant, Où sur le rocking chair au va et vient grinçant, Tu sais je voulais tant te caresser la joue, Mais l'autisme était là en figure de proue.
Puis un jour un cadeau, que nous ne voulions pas, Un chiot dans tes bras, tu reviens, tu es là, C'est ton premier contact, un éclat, un sourire, Nous te voyons heureux, en toi nous pouvons lire.
