Tu voudrais que je dorme et frôle ta guitare Me fredonnant tout bas comme à une enfant, Les mots qui sont douceur et chasse le curare Qui s’insinue en moi à mon corps défendant.
Ta voix est fatiguée mais c’est ton cœur qui lutte Pour pouvoir m’apporter un peu de réconfort, Dans mes nuits sans sommeil que la pensée réfute, Préférant s’enliser et ce sans moindre effort.
Je sais que dans tes mots tu me contes l’histoire De la belle aux yeux clairs éclatants de diamants, Endurcis malgré eux en douleur dilatoire Qui sait que la réponse est tracée dans le temps.
Tu as cette douceur qui agit comme un baume, Disant que c’est ton coeur qui a voulu oser, Découvrir mon visage et en ôter le haume Et voir qu’un sourire est venu s’y poser.
Alors fermant les yeux ta voix se fait lointaine, Je m’envole vers toi mon âme oublie le poids De ce corps tourmenté, il n’est plus capitaine C’est toi qui l’as battu rien qu’au son de ta voix.
