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Brahim OULD

Sur sa trace, je pleure...

Debout, je suis blotti, je pleure,
Je me souviens de ma demeure
Jadis sur le plateau sableux,
Entre Dakhole et Hawmaleu.

Toudiha et Miqrat, de chaque bord,
N’ont point effacé sa trace,
Par les violents vents du sud et du nord,
Dont ils trament le tourbillon vorace.

L’étron des gazelles, blanches de toutes parts,
Voyez-le l’envahir et jusque dans le flanc,
Dans ses vergers épars,
En grains de poivre blanc.

Cette séparation m’afflige bien des larmes,
Qui brûlent mes joues comme la coloquinte.
Et sur leurs montures mes amis s’alarment.
Ils disent : « chasse l’amertume et n’aie crainte! »

Amis ma guérison est de verser mes larmes !
Mais doit-on tant peiner d’une trace effacée ?
Naguère Oum-Houwayrith, était dans ta pensée,
Et sa voisine à Massal Oum-Rabab aux charmes...

(<I>Traduction/adaptation par mes soins de Amr-Al-Qays, 5ème