Tu es ma Poésie, lorsque de mes mots Je te caresse, faisant vibrer ton corps; O mon amour, ignorons tous les sots Qui jouissent de nous jeter un sort !
La lumière que tu sécrètes, le sais-tu, Luit plus encore que l'éternelle étoile; Ah viens ! Que je t'embrasse tant et plus, Puisque, troublée, enfin tu te dévoiles.
Oui, aimons-nous, je veux revivre pour toi, Par ta chair tiède gisant entre les draps, Toi ma sirène aux doux cheveux de soie !
Au paradis irons, que demeure notre joie ! Tu es venue t'abriter au creux de mes bras, Et tous nos mots sucrés attisent notre émoi.