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Benjamin Olivier FOLICHON

Soudainement

Je n’avais biens qu’une plume et qu’un chat,
Autour de moi société et bougies étaient éteintes,
Je désavouais l’heure de ma vie passée à l’achat
D’un vieux livre corné à même mon âme restreinte.

L’horizon se dressait par les hordes de mes souffrances,
Il ne me restait que l’image d’un jadis fait d’une rose,
De son odeur j’avais bonheur quand ne venait à outrance
Le joug de la peine que j’eue de là où elle repose.

D’idem sous l’auberge de Rimbaud je payais le prix
Où le manger et le boire ne tiennent qu’à la mémoire
Où le dormir et le rêve doivent tribut à l’envie,
Où vivifier le corps est le revers de cent miroirs.

Fleur et Grande Ourse étaient tous les pays du haut monde,
Sous leurs croches endurcies d’amour et de bonté ;
Aujourd’hui il ne me reste que l’heure immonde
Où les larmes ne peuvent plus rien à ma pauvreté.

Je retournerais bien les voir, par mille lieues damnées,
Retrouver les floraisons et les souhaits d’un esprit prospèr
Plus je les convoite plus les supplices les éloignent en ann
Et plus les tourments me rongent plus mes dons vont à Lucife

Voici l’encre de mes géhennes qui pour une vie a coulé ;
Si au détour d’une gouttière vous percevez un félin noir,
N’oubliez pas l’esprit qui fit le tour de la planète roulée
Et vint mourir négligé sur sa terre natale de l’espoir.