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Benjamin Bridoux

Écrire

Écrire
Je voulais écrire
Sur toi
T’écrire
Te coucher sur mes carnets
Je me suis dit c’est logique
Tu es une femme
Je suis un homme
J’écris sur chaque femme avec qui je suis proche
Enfin
Avec qui je suis intime
Voilà
J’ai voulu écrire
Mais je n’ai pas pu
Pas sur toi
C’est différent cette fois
Je ne sais pas pourquoi
Je n’y arrive pas
C’est trop
C’est plus
D’habitude
Enfin
Souvent ça vient tout seul
Les mots coulent
Sans accrocs
Je les laisse couler sur le papier
Tranquillement
Et les ruptures m’emmènent vers du tonnerre
Des grosses gouttes d’encre
S’écrasent sur la toile de mes rêves
Mais pas avec toi
Pas toi
Alors j’ai cherché
Comprendre
Le pourquoi
De tout ça
Déjà nous
Toi et moi
Ensemble
Comme ça déjà voilà c’est comme ça
Comment le dire
Ce n’est pas pareil au reste
Différent des autres
Du passé
La connexion
Ce lien qu’on peut développer
Entre deux personnes
L’affection que l’on donne
Celle que je te donne et que tu reçois
Celle que tu me donnes et que je reçois
J’aime ça
Plus que n’importe quoi
C’est bien
Agréable
Chaud
Tendu
Doux
Frémissant
C’est bien
Puissant
Voilà c’est ça c’est exactement ça
Puissant
Dès la première fois
Dès tes bras
J’ai su
Intuition tout ça
Je savais que c’était puissant
Un souffle vague
Une vague qui m’emporte
Me trimballe
Sur la mer des sentiments
Celle que j’avais quitté
Il y a presque un an
Je vois l’horizon
Je le connais
Je sais tout ce qu’il signifie
La destination
La relation
Je respire un grand coup
L’air marin et le sel de ta peau
Chatouillent ma langue et réchauffent mes os
Tu sembles contente sur ce bateau
Un grand catamaran
Qu’on pilote
Ensemble
Vers l’horizon
Tranquillement
Calmement
Sauf
Quand nous sommes au lit
Évidemment
Je veux écrire
T’écrire
Te coucher sur mes carnets
Te mettre dans ma tête
Dans mon corps
Dessiner ton corps
De ma salive
Le tatouer
De mes baisers
Quelques notes de piano
Chantonnées en sourdine
Le rideau qui s’agite dans le vent
Laissant passer un rayon du soleil de février
Ton dos
Sur le lit
Le bas du dos
D’abord
Je commence par les hanches
Remonte doucement
Et tu frémis
Tu frémis
Yeux
Cheveux
Puis
Lèvres
Et doigts
Regard brûlant qui déchire mes entrailles
Je frémis
Ça y est
J’écris.