Les amants sur la rive transis Que la fière embellie a doucement découverts Tout embaumés de la récente pluie Regardent le ciel à l'aube d'une nouvelle ère.
Pauvres amoureux innocents et candides! Ils ne savent pas que derrière le soleil Se cachent des âmes détruites et livides Par deux mille ans de combats rouge vermeil ;
Dans leurs yeux autrefois semblables aux diamants Leur vie semble soudain se perdre, puis mourir, Car la Grande Faucheuse et ses enfants blancs Toujours viennent détruire nos plus ardents désirs.