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Aurélien STRIDE

Romance

Le soleil abandonne son cycle diurne
Laissant place aux étoiles et à sa sœur la lune
Il contemplait la nuit, au balcon accoudé.
L’air chaud de la journée, qu’un mistral très léger
Venait à adoucir avec subtilité,
Rendait des plus plaisants ce moment juste né.

Une main, lentement, vint caresser son torse
Quand l’autre de l’épaule, descend en douceur
Le long de son bras. Elle effleura sa force
Et alla joindre ses mains tout près de son cœur.
Son corps de soie vêtu se serra sur son dos ;
Son parfum sublima ces instants idéaux.
Il ferma les yeux, et comme un porte-bonheur,
Caressa les deux mains posées sur son cœur.
Doutes et questions n’étaient pas invités
A venir perturber ces deux êtres aimés
Dont les sentiments trop souvent isolés
Ne s’étaient auparavant jamais rapprochés.

Ainsi, tous deux restaient serrés l’un à l’autre,
D’un amour si parfait qu’il les rendait si beau.
Nul besoin de presser, le temps n’est qu’un apôtre
Apportant le Réel à ceux qui ont les mots.
Cela serait fatal, sans exagération
Et détruirait le charme de la situation.
Il saisit la main gauche de sa Dulcinée,
Sa main droite esseulée vint rejoindre son corps.
Il se tourna vers elle, et du dos de la main
Lui caressa la joue, une autre fois encore.
Elle referma ses yeux, et ses lèvres soudain
Rencontrèrent à leur tour celles du bien-aimé.

Les secondes semblent éternelles à leurs yeux.
Ni ennuis, ni bonheur, ni de philosophie,
Ni travail, ni famille, et encore moins d’amis,
Il n’est question entre eux. Il n’est question que d’eux.
Que l’Univers s’effondre, il ne peut en son âme
Contenir tout l’amour de cet homme et cette femme.

Le vent soudain cessa, et s’éloignèrent les lèvres.
Leurs regards se remplirent de larmes minuscules
Brillant de mille étoiles prises au crépuscule.
L’une d’elles, de la fille, vint à se détacher
Laissant derrière elle un chemin de fierté
Qu’elle laissa s’exprimer du plus profond de son être.

A quoi bon revenir aux choses matérielles,
A une réalité remplie de problèmes ?
Ils ne s’en souciaient guère, ni la lune dans le ciel
Qui, de sa grande sagesse, berçait les gens qui s’aiment,
Les enviait, et continuait son long voyage
A travers les générations et les âges.

Ils se serrèrent enfin dans les bras l’un de l’autre
Une larme de joie de l’homme alla se mêler
A celle de la fille, sur la joue posée.
A ce moment, un nuage aux teintes blanchâtres
Vint cacher la lune, l’empêchant de narrer
A mon oreille ce qui se déroula après.