Quand un ours pousse un cri courant dans les montagnes, Fait fuir des colibris qui pris de peur s'éloignent, Le ciel dont s'assombrit le plumage ivoirin, Aux oiseaux est l'abri d'un magnifique écrin.
Le soleil diparait au loin après les arbres, Rougit feuillées ambrées et gisements de marbre, Emplissant la forêt de ses rayons vermeils, Emportant ses orées dans un pressant sommeil.
Le vent fouette à présent les bosquets de cerfeuil, Au parfum enivrant les troupeaux de chevreuils, Disperse en l'air parfois un grand amas de feuilles Et les plumes des oies la vallée recueille.
Les orphéons d'oiseaux guettant les saisons rudes, Sur un grand saule ancien pleurant de solitude, D'un envol sur les eaux vont quitter le vieux lac, Aux reflets magiciens du soir au sein des flaques.
L'automne qui transformait dans son grisant sillage, La pâleur de la nuit en lune aux roux reflets, Relâche désormais ses rougissants feuillages, Sur un cours que les pluies n'auront cessées d'enflé.
La claire eau du ruisseau, a poli les rochers, Sublimant les arceaux d'un dernier ricochet, Dont les ronds harmonieux sans fin s'évanouissent, Dans un ultime adieu que la rivière esquisse.
