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Arnaud JONQUET

Les Cimes

Ô cimes éthérées des massifs montagneux !
Hauts lieux d’inspiration protégeant notre terre !
Vous fûtes le séjour éternel des Dieux
Et pour l’homme restez un fascinant mystère…

Ô pointes, dents, aiguilles, ô pics vertigineux,
Vous tendez vers le ciel vos fins clochers de pierre
Où l’on croit voir en haut d’escarpements rocheux
Une croix couronnant vos cimes altières.

Contrées de pureté, royaumes lumineux,
Ô dômes recouverts de leurs neiges éternelles,
Sous les rayons dorés du soleil glorieux
Vos glaces et cristaux de neige étincellent !

Siégeant du haut de vos trônes majestueux,
Princesses de l’azur dont le regard domine
Vos terres immaculées aux horizons neigeux
Déroulées à vos pieds comme un manteau d’hermine.

Le vent en soulevant la neige des sommets
Orne parfois vos fronts d’un chaste et léger voile,
Ô fiancées du ciel, vierges et pures à jamais,
Couronnées par la nuit d’un diadème d’étoiles !

Emblèmes de la grâce et de la royauté,
Vous êtes à la fois symboles de sagesse,
De noblesse, de force, d’immuable beauté,
Et vivez dans les cieux ainsi que des déesses !

Vous exercez sur l’homme une telle attraction
Que son amour pour vous le met toujours en marche.
Il entreprend alors l’intrépide ascension
Escaladant vos murs, vos rocs et vos arches.

Et rien n’arrêtera le hardi montagnard,
Surmontant les ravins, franchissant les abîmes,
Gravissant les parois, redoutables remparts,
Jusqu’à l’instant suprême où il atteint la cime.

Debout sur le sommet, l’alpiniste vainqueur,
Promenant, ébloui, ses regards à la ronde,
Contemple, fasciné, dans la paix des hauteurs,
L’indicible splendeur que lui offre le monde.

Il regarde la vie du point de vue du ciel,
Ses craintes, ses tourments et ses peurs disparaissent ;
Il perçoit clairement ce qui est essentiel
Et avec l'altitude, il acquiert la sagesse.

Suivons du montagnard l’exemple audacieux
Elevons-nous vers une existence meilleure,
Elançons-nous enfin d’un élan prodigieux,
Vers le plus haut sommet de la vie intérieure ;

Suivons parmi les rocs l’étroit sentier qui grimpe,
Escaladons le grand massif du plan causal ;
Un jour nous atteindrons cette nouvelle Olympe,
La cime qui se nomme le Haut Idéal !