L’aube devient plus pâle et s’étire en douceur, Le cœur du jour palpite d’une certaine langueur, A l’horizon violet le voile de la nuit Entraîne dans son sillage les rêves évanouis !
Même le reflux du flot attend l’astre du jour, Efface sur le sable les souvenirs d’amour. La plage est désertée, les serments se sont tus, Il plane sur l’été une odeur de vertu !
Le soleil qui décline pleure la chaleur passée, Préfère s’emmitoufler de brumes argentées, Le soir drape de sombre les heures raccourcies, Eteint les passions folles des amants de minuit !
Déjà dans les sous-bois bien des couleurs détonnent, L’âme des violons berce les pleurs d’automne, Plus un mot, plus un cri, pas un buisson ne bruit, Le silence s’agenouille lorsque l’été s’enfuit !...
