Vos
poèmes

Cheval des champs
Cheval des plaines
La crinière au vent
Galope sous les frênes.

Cheval noisette
Noir ou gris fumé
Ou encore tacheté
Des pieds à la tête.

Je le saisi par la bride ;
Tirais, les nœuds,
Ayant dans le visage la ride
D’un effort prodigieux.

Plus d'un sur son dos se déforme ;
Car il hait le joug et le collier ;
Sa fonction est d'être en forme
Sans s'occuper du cavalier.

Sans patience et sans clémence,
Il laisse, en son vol effréné,
Derrière sa ruade immense
La Malebranche enfin désarçonné.

Pensif, je le tirais
Vers la prairie
Le pré de l'idylle
Où l'aube, qui vient s'y poser,
Fait naître l'avoine d'été.