Vos
poèmes

Poésie Française : 1 er site français de poésie

Vos<br>poemes
Offrir
ce poème

Andréa AMISADOR

Stance aux enfants qui pleurent

C'est en écoutant cette chanson
D'un artiste dont on ne connaît pas assez le nom
En anglais, cela peut-être traduit par:
" quelque part mais pas ici"

À force de l'écouter en boucle
Du passé sont remontées les souffrances
La méconnue cruauté de l'enfance
À force de l'écouter mon visage se mouille
De larmes et d'une douleur immense
Est ce que je vais devenir fou ?
Non, malgré les douloureux remous
C'est un repère pour tous ceux pleure
Des paroles pour qui soignent les larmes des enfants
Quelque part dans mon coeur
Au fond serré mais plus grand

Alors aujourd'hui j'écris à tous les enfants qui pleurent
Je ne suis pas le père noël et ces mots seront mon seul présent
Je ne les empêcherais pas de mourir
Ni de perdre leurs frères et soeurs
Ni de porter balles et fusils
Ni de se faire battre par leurs parents
Ni d'encaisser les pires sévices
Je ne les rendrais pas moins seuls
Ou plus riches ou moins tristes
Ou sûrs d'avoir un foyer stable et aimant
Ou sûrs,  que de faim, ils ne puissent mourir
J'écris pour qu' un jour où ils seront plus savants
Un jour où ils seront libres
J'écris pour que les souvenirs dans leurs coeurs
Arrêtent de les faire souffrir
Car toujours ils ont traversés les écueils
Eux pour qui rien ne fut facile
J'écris pour le jour où ils se souviendront de leurs enfances
Car du haut de leur empires fragiles
Je veux qu' eux qui n'ont pas tout eu pour être bien portant
Pour moins souffrir
Puisse avec enfin grandir
Avec des épaules reposantes et de quoi se nourrir
Avec de la quiétude et des amis
Pour tout ceux qui auront été grandi
Par cet atroce monde purulant d'injustice
Je veux qu' ils aient du bonheur dans le sang

Ce doux soir de 2018
Je verse pour vous quelque parole
J'écris pour les autres enfants qui pleurent
Ceux qui ont connu de moins grands traumatismes
Ceux qui n'ont vraiment vu de drames
Ceux qui ont presque pu dormir la nuit
Et qui pourtant versent des larmes
Je m'adresse aux enfants, qui de l'échec ouïrent toutes les alarmes
Qui de leurs parents reçurent les cris et les coups
Portant malgré eux des traces de l'amour
Que nos parents portent pour nous
Je m'adresse à ceux dont, souvent, on troubla l' âme
Par d'autres qui étaient plus troublés encore
Qu' ils retiennent  leur durs labeur
Pour que quelquepart , quelqu'un les aime
Pour qu' ils souffrent plus des insultes
Des racismes et des coups
Car j'ai moi aussi été comme eux
Esseulé et perdu 
Car un jour ils se serviront de leurs différences
Telle une lame et une armure
Un sourire , une main tendue
Je m'adresse à ceux qui ont reçu les blâmes
Par leurs maîtres ou leurs familles
Les enfants chez qui fleurirent
La honte et la culpabilité
De ne pas avoir été assez forts
D'avoir versé trop de larmes
Alors qu' ils commençaient à peine à saigner
De lâcheté, ils prononçaient des paroles
Je veux qu' ils s'en sortent
Je veux qu' ils trouvent leur flamme
Que pour leurs rêves ils se battent jusqu' à la mort
Je m'adresse aux enfants qui sanglottent
Je ne les empêcherais pas d'avoir fais les mauvais choix
Je ne reparerai pas leurs erreurs
Car même j'ai fais les même,
Même si j'ai ressenti la même douleur
Qui avec le temps m'a assagi
Je ne pourrais tout leur dire
Car eux seuls peuvent la comprendre
Dans la quête pour savoir qui ils sont
Et quel est leur avenir
Le courage ils trouveront
Dans ma dite naïveté, je crois
Qu' ils y trouveront la philosophie
Dans leur innocence
Ils trouveront les crocs
Pour ne plus se faire battre par la vie
Sans pour autant devenir des monstres
Dans leur naïveté ils garderont l'espoir
L'espoir qui niche dans les grandes blessures
L'espoir qui les fera se relever
Dans mon innocence j'ai gardé la mémoire
Même s'ils ne le font pas
J'espère que si douloureuse qu' elle soit
Larmoyant la tête dans leur genoux
S'etoffant de vertue
La memoire vaincra les angoisses

Une dernière fois j'écris pour que l'on se souvienne de la dureté de l'enfance
Qu' elle ne soit plus jamais négligée
Par ceux qui ont essuyés ses baisers amers
Je veux qu' on se souvienne qu'être jeune fait souffrir
Ne pas avoir de travail et de dettes
Ni de savoir ni de sagesse
Ne pas être conscient ,Ne pas être libre
Condamne pourtant aux éternels regrets
À ne jamais vraiment trouver sa place
À ne jamais aller de l'avant
À toujours devoir souffrir
Je veux qu'on sache qu'elle est nécessaire
À l'émancipation de tout être humain
Que par les frustrations d'hier
Pour ceux qui y trouveront leur lumière
Elle enfante de nouveau lendemain

Je veux que tous les vieux enfants
Qui ajourd'hui ont déterres les vieux souvenirs
De leurs âpres vies infantiles
Qui de leur sagesse responsable
Ont ensemés les terreurs infertiles
Que tous les damnés qui ont côtoyé le Mal
Trouvent un jour la rédemption
Trouvent une luciole dans la nuit noire
Et que dans un cran admirable
Ils prennent congés de leurs bourreaux
De leurs regrets, de leurs cauchemars
Pour enfin vivre avec la raison
Et à ceux qu' ils aiment en disperser les pétales
Car sans eux jamais ne fleuririront
Les fleurs de la nations
Les principes qui font que chacun peut peindre sa propre toile
Que chacun a le droit au bonheur
Si étrange paraissent sa peinture
Je veux que l'on puisse être fier de ses couleurs
Peut importe notre âge
Peut importe les épreuves
Toujours,elle lancine
Mais ce sont nos larmes qui lui donnent son allure
Et il faut que l'on se souvienne que nos  racines
Font que de notre enfance, nous somme le feuillage