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André GUEVARA

Le cimetière de Cheviré-le-Rouge,

Au cœur de l'Anjou, dans le bourg de Cheviré,
En longeant l'histoire et la rue de la Paix,
Quatre murs à l'aspect triste, flanqués de vieilles pierres
Abritent à eux seuls, un très vieux cimetière.

Après la grille de l'entrée, on peut voir aux abords,
Des dates et des noms, sur le monument aux morts,
Ces morts dont l'histoire attise notre esprit,
Et qui montre à chacun qu'ils ont payé de leur vie.

Dignement alignés, les tombes dans les allées,
Certaines par familles, d'autres éparpillées,
Le râteau dans le sable et quelques pots de fleurs,
Suscitent les souvenirs, sans dissiper la douleur.

Au fond, près de l'ossuaire, des chapelles tranquilles,
Abritent tristement quelques grandes familles,
En partie délabrés, ces monuments à l'abandon,
Semblent sans âme, pour on ne sait quelle raison.

Puis, beaucoup plus petites, les tombes d'enfants,
Troublent l'air d'alentour de longs gémissements,
Laisser le berceau si petit, pour rejoindre la terre,
Sera toujours un sentiment d'injustice et de mystère.

D'un signe de croix et le regard sur la pierre,
Implorant tous les saints d'une ultime prière,
Des gestes que l'on fait à l'occasion de chagrins,
Sachant qu'on les fera encore et encore demain.

Après ces tristes instants, il faut quitter ces lieux,
Confiant son défunt aux grands soins de Dieu,
Contemplant son âme avec des yeux confus,
Ainsi que ce visage que l'on ne verra plus...


André Guévara