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André GUEVARA

La chorale de Cheviré le rouge...

Le jour de la Saint-Médard, s'approchant de l'église,
On entend au travers de ses murs tranquilles,
Aux pierres élargies de leurs vastes contours,
Des chants remplissant tous les lieux d'alentour.

En poussant lentement la lourde porte d'entrée,
D'un regard curieux qui fait frémir la paix,
Devant l'autel, alignés et sans confuses merveilles,
Des femmes et des hommes charment les oreilles.

Leurs regards attentifs à cette main légère,
De leur chef, allant du plaisant au sévère,
Mesurant elle-même, la cadence et l'harmonie,
De ces chants magnifiques méritant d'être ouïs.

Dans cette église seule et sans ordre rebelle,
Elle guide ses chanteurs d'une allure altière,
Percevant les plaisirs de ces sons mélodieux,
Et la couleur des vitraux reflétant dans leurs yeux.

De rouge et de noir, chacun dans un pupitre,
Ils ont sur le chant un pouvoir despotique,
Chaque vertu en soit devient une divinité,
Comme Minerve la sagesse et Vénus la beauté.

Qui peut bien leur faire des reproches frivoles,
Les moments sont trop chers pour les perdre en paroles,
Lorsqu'au pied de l'autel, ils se mettent à chanter,
Offrant tout à ce Dieu qui leur a tant donné.

Aussi, au mois de juin de tous les ans,
Aux dépens du bon sens, gardons ce présent,
Cette chorale dont le style n'est point du hasard,
Et qui offre à nos sens la finesse de son art.