Vos
poèmes

Dieu et les évangiles ne nous promettent que peu,
Des trésors liturgiques qui s'exposent à nos yeux,
Entre des murs épais et à l'abri du clocher,
Ils trouvent en ces lieux, une paix méritée.

Sur les pierres, accrochées, des chasubles magnifiques,
Aux traits surprenants, à la broderie unique,
Témoins du temps, ces parures si belles,
Échauffent le cœur et attisent la prunelle.

Dignement rangées dans le fond des tiroirs,
On peut admirer ces authentiques moires,
De princesse Eugénie aux symboles sacrés,
De la Croix, de l'agneau, du calice et du blé.

Tous ces beaux tissus à la beauté éternelle,
Aspirent en leur faveur une paisible lumière,
Ces ornements dont la finesse produit des miracles,
Ici bas, en rimant font chanter les oracles.

Et derrière une vitre, dont la lumière attise,
Les reflets décorent les ciboires et calices,
Entre une patène, une Croix ou un ostensoir,
On ne peut estimer la grandeur de leur histoire.

Dans le plus grand étrange, ces objets ont une âme,
Après des jours confus dont reparaît la trame,
Témoins d'Orémus, de Magnificat et de litanies,
Contemplons-les encore et encore, d'un regard d'envie.

La beauté des symboles suscitent la foi des mortels,
La gloire de ces biens est la fierté des autels,
Et que craindre de ce siècle où toujours le bel art,
A au moins le mérite d'éprouver le regard.

Et parmi les doux plaisirs de ce magnifique musée,
Cheviré voit fleurir son antique passé,
Veillant et gardant et laissant à ce lieu,
A tous les hommes, le soin de louer Dieu...