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André-Frédéric HOYAUX

The End !

Assis sur la banquette d’un train
J’ai enfin compris la vie
C’est comme un vaste refrain
Qui répète sans cesse l’asphyxie
Je m’entoure d’images et de pensées
Pour moi le monde n’existe plus
J’ai fini par détruire l’utilité
Et j’éclate en sanglots retenus
Comprendre ne sert à rien
C’est s’entacher le cœur de crevasses
Apprendre détruit nos liens
Et pourtant personne ne s’en lasse
Est-ce vraiment nécessaire de vivre
Avec le crâne bourré de mensonges
Est-ce vraiment nécessaire les livres
Si c’est pour lire tant de songes.
Et si tout le monde s’arrêtait de travailler
Si les gens pouvaient tous rire et chanter
Si le monde n’était plus qu’amitié
Si les gens ne savaient plus qu’oublier
Prendre l’enfant dans ses bras
Et lui dire,toi tu vivras
Dire à tous ceux qui crèvent de faim
Oui nous allons partager tous demain
Penser que s’amuser est mieux que s’entretuer
Et prononcer enfin les phrases de bonté
Renifler l’air pur qu’il nous reste, et danser...
Assis sur la banquette d’un train
J’ai enfin rêvé la vie
C’est comme un immense dédain
Qui répète sans cesse l’idiotie
Je m’entoure de photos et d’idées
Pour moi les gens n’existent plus
J’ai fini par oublier l’égalité
Et j’éclate en pleurs déchus
Comprendre ne sert à rien
C’est s’élever dans les marasmes
Apprendre détruit nos liens
Et pourtant tous, on fantasme
Est-ce vraiment nécessaire de mourir
Avec le crâne bourré de conneries
Est-ce vraiment nécessaire de partir
Si c’est pour revenir vieilli
Et si tout le monde s’arrêtait de crier
Si les gens pouvaient tous rire et chanter
Si le monde n’était plus que gaieté
Si les gens ne devaient plus qu’oublier
Prendre l’enfant dans ses bras
Et lui dire,toi tu verras
Dire à tous ceux qui crèvent de faim
Oui nous allons partager tous demain
Penser que libérer est mieux qu’exécuter
Et taire enfin les mots de vanité
Renifler l’air pur qu’il nous reste, et danser...
Assis sur la banquette, il se fait tard
J’ai enfin pleuré la vie
C’est comme un immense cauchemar
Qui répète sans cesse...C’est fini.