Vos
poèmes

Dans l’irréversible corps
Qui te soutient
Au-delà de tous remords
Je sens ton dernier espoir
Qui s’éteint

Pourtant une flamme apparaît

Celle de la colère
Arrachée à son origine
Noyée dans l’écume
Des rires et des chairs

Jamais ne guériront
Nos blessures

Trop profondes sont ces censures
Qui partout subtilisent
Nos joies et nos peurs

Dans la folie des hommes
S’exécute la tragédie du bonheur
Déjà les ultimes rêves s’enfuient
Dans l’infortuné délire

Dans l’inaccessible mort
Qui t’attend
En dernier ressort
D’un doux baiser
J’accomplis ton testament

Pourtant une lumière scintille

Celle de l’amour
Sortie de nulle part
Perdue dans l’effluve
Du temps et de l’espace

Jamais ne serviront
Ces complaintes
Que tu cries aux confins
Des sources épuisées

Parmi la sérénité humaine
S’installe l’indifférence
Pouvoir de l’égoïsme et de la pitié
Dans un monde où tout s’éteint
En ivresses désordonnées