Vos
poèmes

J’aurais pu chanter Syracuse
Pendant quelques années encore
Mais le temps mascarade muse
Sur la platine des remords

Qu’y aurait-il dans cette ville
Que je devrais y rechercher ?
La fredonner serait facile
Mais on dit qu’elle s’est rayée

On dit même que des amants
Qui avaient dansé sur cet air
Ne l’ont aimée qu’un seul printemps
Sans en avoir connu l’hiver

Bien sûr les frissons sur la peau
Etaient un frimas d’apparat !
Mais ce tempo ! Mais ce tempo !
Frémit toujours au fond de moi

Oh je sais bien que le vinyle
Ne tourne plus comme autrefois
Et le saphir qui s’annihile
Est obsolète pour ma voix

La face B s’est effacée
Au profit d’un CD façade
De 45 tours mal joués
Il ne reste qu’un son maussade

J’aurais aimé voir Syracuse
Pour m’en souvenir à Paris
Mais le temps mascarade s’use
Et ton bras a lâché ma vie !