Un vent chaud court dans la vallée, Descent les pentes et bercent la forêt. Les sapins, d'un même mouvement régulier, Semblent se déplacer comme une armée.
Le ciel, si clair en début d'après-midi, S'est gâter de gros nuages violets et gris. L'air, si doux et léger en début de journée, Est devenu sec et écrasant, prêt à éclater.
Alors que le Mont Sainte Marie voit le Soleil se coucher Le Mont d'Or commence à trembler, l'orage l'a gagné. Sur deux fronts, le ciel fait une démonstration de force : Les couleurs changent, le vent s'énerve, devient féroce.
Les premiers éclairs zèbrent l'horizon suisse. Tout prend une autre dimension, on ose plus bouger. Quelques gouttes de pluie annoncent les prémisses D'une tempête que personne ne semble deviner.
L'air est encore plus lourd, un rien nous agacent. Là haut, les hirondelles tournoient comme des vautours. On entend un râle au fond des bois qui se déplace. C'est de la grosse pluie s'écrasant avec des bruits sourds
