Quelques idées noirâtres et le chemin reprend. Je m’étais dit pourtant qu’il en était fini, Le temps des absorptions de ton être épanoui. Je pensais t’oublier pour m’oublier autant.
J’avais quitté tes yeux ce soir où tu brillais; Rien n’était plus sublime au monde en cette nuit Mais te voir me brûlait et j’ai souffert sans bruit Durant les quelques mots que tu m’avais jeté.
Mon ventre était vivant, il offrait de ses cris, Ma peau se soulevait devenant froide et dure, Mes yeux ont voulu voir ta beauté mais je jure Que j’ai trop résisté pour qu’ils pleurent vraiment.
Car, oui, j’aurais pleuré, esseulé du vivant, J’aurais frappé le sol si j’avais été saoul, Mais du monde trônait aux alentours de nous Et j’ai passé des heures à fuir tes mouvements.
Et ce soir tout est clair, je t’ai revue sublime; Je n’ai pas pu lutter puisque nous étions seuls; J’ai bien compris que tu n’étais pas un écueil, Quand tes lèvres ont tué par deux fois ma déprime.
