Un jour de plus qui s’éteint dans l’aurore jaune; Une nuit qui débute au moment des retours; Plus rien ne va vraiment; ni plus rien, ni personne; Les images surviennent et le bon sens est sourd.
Alors que tout s’éveille, je m’endors usé Par les idées redondantes, les masques clairs. Je retourne déjà mon corps ensommeillé Tellement l’immobile terrifie ma chair.
Quelques heures et le feu censé me parcourir Se rallume à-demi, réchauffant le bouillon De mon « moi » liquéfié dans l’ « or » du devenir. Quelques heures encore et je suis un mouton.
Je vis, je mange et bois sans être si vivant; Je parcours le plateau comme un pion oublié; Je rêve, je supplie le retour des moments Où j’avais dans mes nuits ta peau pour m’apaiser.