Qu’on la piétine au sol ou qu’on l’arrache de terre Que le feu la noircisse ou que la main l’enterre Epuisée par les tontes couchée par les intempéries Devenue sous nos pas un tapis d’herbes sèches Elle renaît verte et drue sous les lances de l’averse Le sol la retient comme la chaîne d’un navire Elle balance dans le vent mais jamais ne chavire
Lorsque l’âme est prête à s’éteindre l’espoir fait vivre Car l’âme est chevillée au corps comme un homme ivre Malgré le mal de vivre qui mine les esprits Toujours la vie renaît et l’espoir refleurit