Les fleurs blanches étincellent comme un coffre à bijoux Comme une brouette de linge qu’on rapporte du lavoir Elles évoquent l’orient et toutes ses richesses Les palais revêtus de sinueux arabesques Le khôl et le henné les onguents et les cônes Qui diffusent leur arôme dans des brûle-parfums Les filets d’eau chantants qui sortent des fontaines En formant un brouillard au-dessus des bassins Puis descendent aux jardins en suivant des rigoles Laissant tintées des gouttes sur leur chemin de pierre Les hurlements des singes le cri des goélands Et de doux chants d’oiseaux dans des cages dorées