Les jours se suivent comme les livres sur un rayon Avec sur la tranche le titre en lettres d’or Le soleil ce mois d’août à la force d’un lion De sa fauve crinière partent en gerbes ses rayons
Ses yeux sont jaunes comme la paille son cuir épais Sous sa griffe redoutable les jours s’écoulent en paix Son cœur est sous le charme d’une adorable rousse Une maîtresse indomptable qui l’entraine dans ses courses
Deux yeux verts comme des lacs au milieu des montagnes Que frappent avec ardeur les rayons du soleil A leur surface moirée qui réfléchit le ciel Défilent les nuages que le vent accompagne
Ses seins de porcelaine inspirent le désir Et sa gorge de lait se gonfle à chaque soupir Quand elle s’agite elle est remuante comme un poisson Ou la haie de printemps où l’oiseau fait son nid
Quand arrive l’été sa peau se tache de son On dirait qu’elle brunit à travers une passoire Ou que l’ombre du soir apportant des frissons Il pleut des gouttes d’or comme l’eau d’un arrosoir