Il existe maints puits ronds pareils à un nombril Qu’entoure une margelle tel un membre viril Comme d’un ciel de nuit aux étoiles sans nombre Un souffle de fraîcheur sort de leur bouche d’ombre
Et comme un blanc nuage sur le fond bleu du ciel Ou un blanc nénuphar sur l’eau noir d’un étang Comme brille un étoile ainsi qu’un clignotant Un reflet danse sur l’eau comme un battement d’aile
Pour en retirer l’eau qui songe au fond du puits On y balance un seau qui pend au bout d’une corde Comme danse un pendu au bras d’une potence
Ainsi qu’un nouveau né qui pleure venant au monde En imitant le bruit que fait la chaîne des puits De même qu’un sacristain qui fait sonner les cloches En tirant sur une corde pour célébrer la foi L’eau douce est accueillie avec des cris de joie