A vous qui héritez du monde qu'on vous laisse Brisé de soubresauts, et de rêves malsains, Où tout -à part l'argent- est devenu si vain Que rien ne nous élève et que tout nous abaisse,
A vous, nos descendants, ah ! que ce mot me blesse ! Ne descendez pas plus ! Ni plus bas... ni plus loin !! Pour remonter déjà quel immense chemin ! Et puis pensez à nous sans regret ni tristesse.
Nous ne méritons pas l'honneur qu'on nous ferait. Nous ne méritons pas les pleurs qu'on verserait. Nous avons délaissé l'esprit pour la matière.
Au moins, dans vos années torrides ou glacées Quand vous commenterez notre époque usurière, Ne nous maudissez pas en parlant du passé...
