Hymne à la liberté ( écrit par mon père le 9 avril 1941)
Oh ! douce "liberté comme tu nous est chère Nous ne t'apprécions que lorsque nous ne t'avons plus Du fond de ma prison je te vois comme un rêve Je t'appelle mais en vain jamais tu n'es venue.
Pourtant je pense a toi et de bonheur je tremble En songeant qu'un jour proche qui ne peut être loin Tu me seras rendue et nous fuirons ensemble Tu m'accompagneras pour retrouver les miens
Qu'il sera beau ce jour tout rempli d'allégresse Au milieu de la joie des rires et des pleurs Ou sur ton cœur doux débordant de tendresse On se serrera fort ivre d'un tel bonheur.
Comme on sera heureux après des mois d'absences De se voir entouré de visages aimés On oubliera alors ces long mois de souffrances On appréciera mieux la douceur du foyer.
Et dans cette tiédeur crée par l'atmosphère Des êtres qui sont chers et qui vont nous choyer Pour nous faire oublier les horreurs de la guerre Nous t'apprécierons mieux oh! Chère liberté.
Et pour qu'à l'avenir jamais tu ne disparaisses Nous nous efforcerons dans ce monde ici bas D'apprendre à nos enfants dés leur prime jeunesse De ne plus jamais s'amuser aux soldats
Pierre Fabre
Cet Hymne à la liberté a été écrit le 9 avril 1941. Par mon père prisonnier de guerre au Stalag 17 Zagan SILESIE Alain Fabre