À cette femme dont la voix me rappelle Violons oubliés aliénant mes pensées À cette femme ces quelques mots cachés Échappant l'aube de l'esprit, timides lettres réelles
Je vois ses yeux bruns Ses yeux de terre et de sang Sans vergogne me dévisageant Des yeux fragiles et taquins
"Tu es à moi" me disent ses mains Enveloppant là ma chaire nue Et c'est brique par brique, d'une délicatesse inattendue Que je suis désarmé et proie aux terribles destins
Je joue à vivre et me voilà endetté Regardant encore, la marraine de guerre Triste, aimant et entêté Oubliant là, être pendu à la terre