Vint la nuit laisse moi te déshabiller doucement Labourer à fond la blonde arène de tes seins Vacillant fondantes poires qu’un frais vent Ramène vers ma bouche d’une tremblante main
Sur l’onde ondulante de ton miroitant bassin Mes désirs en délire te chuchotent la suave langue Quand dans ton soyeux ventre voyage mon viril venin Et dans la mielleuse salive se noient nos tendres langues
Comme un champ de blés crépitant sous la chaude averse Sur les tapis Persans nous roulons vague contre vague Ta chevelure de fauve jument en flots dorés se déverse Sur ma grève où meurt le roulis de tes bijoux et mes algues
Et la mer montante ploie en marée basse Nos fins draps plient vers le pied du lit Quand jonchée sur mon corps essoufflée et lasse Ton corps de rose panthère rallume en moi l’envie