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Abdelhafidh HARRAG

La Reine de mes rêves… !



Tu t’es offerte à moi, reine de mes rêves
Précieux présent du sultan de mes trêves.
Ma tente s’enorgueillit d’être jalouse encore
De nos ébats et de nos frêles corps
De mes câlins et de tes croquants baisers
De mes volcans qui se sont soudain ravivés
Après le vent et son reflet violent
Pour faire danser nos vieux relents
Jusqu’ à l’épuisement !

Mes tristes et amères mélodies
Sont des feuilles de temps toutes enlaidies ;
La pluie fiévreuse observe nos vives saisons
Quand l’aurore parfois et souvent
Se taille sur la pointe de tes lueurs tortueuses
En complaintes enviées ou envieuses
Me taquinant mille fois et un jour de trop
Tambourinant la cadence et le trot
De nos chevaux haletants !

Nos coïts sont évidemment en souffrance
Sur les vitres de nos désirs en instance
Que déverse l’ivresse de l’élixir
Retournée et détournée à loisir
Dans nos touchers succulents !

Chevauchée fantastique en de champs câlins
La sécheresse a dévoré ce qui restait sain ;
Les batailles renvoyées aux bancs d’histoire
Toutes ou presque perdues par amour par espoir
Collées à nos peaux comme de simples soupirs
Je ne garde de ces rupestres souvenirs
Que des pluies encore enfiévrées
Ruisselantes dans tous mes prés
En d’excellents épiques moments !

Enlacements de nos corps dans ce beau décor
Jusqu’à l’ivresse infinie encore et encore ;
Je te caresse sans cesse brutalité de mon être
Et de ta délicatesse je dois peut-être être
Dans tes entrailles le plus souvent !

Dans mon cœur d’eau fraîche et d’Amour
D’hier d'aujourd'hui ou de toujours
D'un soir ou d'un coucher de nuit
D’une couleur ocre ou pourpre qui luit
De ta chatoyante nudité belle comme ma folie
De ce bleu pâle refroidi par l’orange interdit
De cet amour et amer toucher
Qui nous fais jouir intensément !

Un goulot de lumière à l’endroit et à l’envers
Me donne en offrande ta tétine qui désaltère
Mon démon a soif surtout le midi
Ton amour ne m’est jamais interdit
Aux cieux et à terre
Et jusqu'au confins de notre belle galère
Emmurés dans nos doux tréfonds !