Grande bête dorée, Amour couleur de femme Les bras ouverts, debout au milieu du chemin Que faites-vous de moi dans cette blanche flamme ? Soutiendrais-je longtemps son éclat inhumain ?
Laissez donc ma sagesse étendre un peu ses ailes, Passer ce bel oiseau sur mes livres déserts ; Laissez aller mon chant à des amis fidèles Et battre ce coeur dur quand je forme un beau vers.
Je retrouve partout votre force pliante Vos longues mains, partout vos mains toutes-puissantes, Ces délices sur moi sans que j'ouvre les yeux
Hélas ! et ce plaisir où le corps se dénoue, - Comme un soldat fuyard s'empêtre dans la boue Tombe parmi les morts et se perd avec eux.