Il était si petit Que dans ses vêtements tu ne le voyais plus ! Oublié dans les plis De son vieux pardessus, Perdu dans la flanelle Il regardait le ciel...
L'univers était loin ; Du bord de son trottoir, il ne le voyait pas ! Il imaginait bien Quelque chose au-delà Des toits gris de la ville ; Bien plus haut que l'utile !
Mais ton ciel est trop bas, Gêné par ses haillons trempés d'indifférence, Écrasé par les pas Perdu de ton absence, Un matin, sans rien dire, Il t'a laissé dormir...
Passant par ta fenêtre, Il s'est déshabillé devant la grande échelle Pour enfin se connaître Et toucher l'éternel ! Un à un, ses pieds nus L'ont porté jusqu'aux nues !