Sur les murs mûrs des villes, J’ai tagué la rumeur D’un regard inutile… Sur l’ardoise des toits, Je recompte les heures ; Tu n’es plus là, j’ai froid !
J’ai toujours en mémoire Les prénoms de nos larmes Embuant les miroirs… J’ai toujours dans ma tête Le cliquetis des armes Et nos bruits de tempête !
Et la foule Déboule, Les réverbères s’allument ! Et la houle Refoule Mes maudits mots de plume !
Sur les murs mûrs des villes, J’ai tracé à la craie Mes désirs en exil… Sur l’ardoise des toits, Nos regrets, nos secrets N’ont plus force de loi !
J’ai gardé en mémoire Ce dernier jour d’avant Les guerres qui font l’histoire… J’ai gravé dans ma tête Nos sacres du printemps Quand nous étions poètes !
Mais la foule Déboule, Les réverbères s’allument ! Et la houle Refoule Mes maudits mots de plume !