Où sont-ils donc passés ces rêves de l'enfance ? Qui nous tenaient la main, dans un monde d'espérance. Nous montrant un chemin bordé d'arbres et de fleurs Tout empli de lumière, de joie et de bonheur .
Où s'en est-elle allée cette douce sagesse ? Qui irradiait nos cœurs, les baignait de tendresse Nous menant en ces lieux où règne la Raison Grand-ouverts à la vie, avides de leçons .
Où est-elle partie cette fleur d'innocence ? Qui seule nous protégeait en une douce errance Nous gardant à l'abri, l'âme et l'esprit sereins Pour cheminer gaiement sans peur du lendemain .
Où s'est-il envolé ce printemps merveilleux ? Qui nous laissait danser, nus, sous un ciel radieux Nous écoutant chanter, rire à travers le vent Profiter de la vie dans ses moindres instants .
Du paradis perdu, il ne nous reste rien Qu'une sensation de manque, un douloureux besoin Qui reste là, seule trace, de notre déchéance Et qui nous rongera, quoique l'on fasse ou pense.