Pourquoi t’énerves tu, Nadège aux cheveux blonds? Tu jurerais à Dieu que ton cas est le pire Que si l’on est pas toi on ne peut pas souffrir… Le chaos dans ton crâne abîme ta raison.
En cherchant l‘ennemi tu te bats face aux spectres. Tu souffles dans le vent ton parfumé venin. Tu vis avec l’ardeur d’un sentiment d’Électre. Tu veux toujours la guerre, et à tous les humains.
Que tu m’ennuies, Nadège! En attestant que l’homme N’es pas égal au chien. Mais qui t’as allaité? Une louve peut-être?As-tu enfanté Rome? Subis-tu la saillie, hurlant dans l’oreiller?
Qui t’a donné des droits? Un cochon solidaire? Ah! tu veux nous tuer, nous qui sommes les autres. Nous qui n’urinons pas sur chaque réverbère. Nous qui volons des vies pour enrichir les nôtres.
Nous méritons ta lame, et toi, un échafaud, Qu’on puisse t‘admirer, qu’enfin tu sois publique! Que ton corps nu, pendant, soit à l’œil impudique! Que, pareil au vivant, ton regard mort soit haut!
Ils m’enchantent et me perdent, tes yeux dans le dilemme: Faut- il aimer, haïr? Ça te brûle Nadège. Le violent incendie vient à eux, les assiège Quand un nouveau juron veut sourdre de ta flemme.
Mais je ne t’aime pas, comment peut on t’aimer? Tes remarques assassines au lexique indécent, Ta voix aigue qui grince et tous tes hurlements Font de toi la harpie de ma libre épopée.
Calme toi, ne crie plus, montre moi ta beauté, La blancheur de ta peau si n’afflue plus le sang.
