Vos
poèmes

Il écoute des chansons dans son rétroviseur,
De quoi devenir dingue…
Expliquez-lui comment,
Demandez-lui pourquoi
La sagesse le dérange…
L’amitié lui fait peur,
La folie le consume,
La croyance l’emprisonne
Et l’amour… L’amour.
Plus personne n’y croit
A sa chaude guérison.
Sa fraîcheur a le goût de vos seules passions,
De vos vices,
Vos entailles;
Dans la soif du grand air, il est le seul qui aille
Un peu à votre place
Mourir… Puis revenir…
Grandir sans se montrer,
Pleurer sans se cacher,
Et si la grâce du pardon revenait jusqu’à lui,
On entendrait la pluie raconter à vos joues:
« O Beauté, couche-toi
Couche-toi près de moi »
Que de sa plus charmante voix,
Que de sa plume piquante,
Il puisse nous emmener.
Et si l’instant venu, rien ne veut bouger,
Que son âme traverse les chemins empruntés,
Que son souffle condamne l’hideuse indifférence,
Juste pour toi, pour nous,
Laissez-le vivre quelques temps.
QU’IL DANSE!
Qu’il rêve, encore un peu toujours
Pour transmettre à ses frères comment faire de l’amour,
Comment faire pour y croire sans jamais ne savoir
Ni comment, ni pourquoi,
Ni espoir, ni foi,
Juste toi, nous.
De quoi devenir dingue…
Dans ce cycle infernal,
Le matin, on frissonne
Et le soir on s’évade,
Pénétrant la douceur d’une peau immobile,
Respirant l’innocence de quelques tromperies.
On s’évade, oui.
Pour revenir encore frissonner d’amertume,
Pour repartir plus fort ligoté à sa plume,
Volant telle une idée qui râle,
Luisant comme un détail songeur,
Et tomber.
Finir.