Vos
poèmes

Quand un mal, sournois, douloureux,
Nous encercle et nous emprisonne,
On ne nuit, je pense, à personne
En en faisant reproche à Dieu.

Il n'aide pas mais il pardonne.
Il arrive, le plus souvent,
Qu'on s'en prenne à des innocents
Si la raison nous abandonne.

On ne distingue plus alors
La cause de certains effets.
On allume aussi des bûchers,
Une foule n'a jamais tort.

Aucune place pour le doute.
La fureur plaira au Seigneur,
Tout cela est en son honneur,
Le feu, le meurtre et la déroute.

Traqués, certains hurlent à l'aide.
L'obscurantisme des tueurs
Est combattu avec ardeur.
Il subsistera, sans remède.

Si un prophète de la Paix
Était envoyé sur la terre,
Il serait contraint de se taire,
Sans doute lynché puis brûlé.

10/2/2006