POEME 1 Depuis que mon cœur M’a dérangé En faisant battre mes tempes Comme bat le tocsin les soirs de canicule Je sais qu’il existe Au fond des ventres mûrs Des peuples en sommeil Où l’espoir persiste En lumineux autels de lumière
Il suffit parfois d’une mère Pour changer le devenir du Monde. POEME 2 Le partage des larmes Après la défaite Ne vaut pas le prix des terres battues Ni le sang des révolutions La peine d’écrire est un geste mûr de la vie Qui produit Toutes les richesses du monde Comme des mains gravées Dans le grand champ des hommes.
POEME 3 Dans les sillons des mots Balayés par les grands porteurs De germes fous Naît une poésie pleine De sèves rassemblées
Héroïques saillies Des silences fiévreux Il faut tresser la résineuse essence Des arbres morts Aux sueurs avides de l’écriture. POEME 4 Par l’appel des mots Engendrés aux rythmes de tes lèvres Se nouent et se dénouent Le corps des saisons à naître J’ausculte le silence Et le temps des miroirs Dans l’immense résumé de l’histoire Où l’océan n’a pas d’âge
L’essentiel sous l’écorce Reste à découvrir, là bas…
Stephen BLANCHARD 19, allée du Maconnais 21000 DIJON