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Stéphane CHENEVAS

Ta tombe

Otez donc ce couteau de mon cœur vacillant,
Laissez mon âme aller, rechercher son néant.
Et masquez ma douleur, étouffez mon courage,
Immolez mon esprit sous des tonnes de rage.

C’est le reflet troublé par les larmes de sang,
Qui voit mon cœur souffrir au milieu du printemps.
Le soleil se levant, les matins de rosée,
Je marche au bord de l’eau, pour tenter d’oublier.

Avec toi, tous les jours respiraient le printemps
Et le long de l’étang, je me vois souriant.
Les larmes dans les yeux, la joie et l’allégresse,
Etaient liés au parfum de ta grande jeunesse.

La nuit cherche mon âme et accède à mes songes,
Elle dépose son rêve au pied de mes mensonges.
Alors mon oreiller humide me demande,
De lui cacher mes yeux. Je le tourne, appréhende.

Souviens-toi de l’amour qui jadis existait,
Qui unissait nos corps quand la nuit finissait.
Souviens-toi de la mort que nous avons battue,
À l’heure du départ, quand nous l’avons vaincue.

Aujourd’hui, c’est d’espoir et de petits projets,
Que mes jours se suivent quand je voudrais t’aimer.
Quand je voudrais dire, l’ombre du soir venue,
Que tu es la seule que mon cœur ait connue.

Mais loin, trop loin de moi, je ne te ressens pas,
Je t’imagine ici et je te vois là-bas.
Le silence fait peur, quand à l’abri du temps,
Je m’entends soupirer comme souffle le vent.

A présent loin d’ici tu es Ma toute à moi
Chaque jour je t’embrasse et te comble d’émois.
Quand mon vieux dos voûté subit tous mes sanglots,
L’ombre qui dort ici voit naître tous mes maux.

Ma douce amie partie sais-tu que mon cœur pleure,
Que mes poumons sont clos et que ma vie se meurt ?
Et qu’une fois parti, passé ce grand portail,
Je sanglote et frémis, dépassant la muraille.

Sur ce marbre si blanc où tu me vois morose,
Les aubes se suivront décorées par les roses.
Ta Tombe sera belle et parfumée l’hiver,
Ta Tombe sera celle où finiront mes vers.

Stéphane CHENEVAS-PAULE