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Sébastien LO BUE

La Source des âmes : première partie (syllabes libres)

I

Je me vois dans mon rêve ailé comme Pégase,
Je me sens frémir sous l’étreinte ténébreuse ;
Des univers épars où mes sabots s’écrasent
Plus vite encore, que les vagues sinueuses.

Je me vois dans mon rêve peindre cette toile
Avec tant d’ardeur que l’aube ne me condamne.
Je me sais fuir le jour pour que le temps s’envoile,
Pour que scintillent encor ces lueurs océanes.

Je me vois dans mon rêve fendre le zéphyr,
Quand naissent les nuées des noires saveurs.
L’entrave au réel n’est qu’un vague souvenir :
Alors, je sens s’évader le temps du labeur.

Quelle douce fièvre a fait de moi le poète
Qui la nuit, grandit l’âme des moindres espoirs ?
Et quelle muse s’oublie ainsi dans la quête,
De souffler l’ivresse aux vains propos de mes soirs ?

II

Je me vois dans mon rêve guider les étoiles
Et je n’entends plus rien que le rien dévorant.
Puis les cordes de l’harmonie se dévoilent,
Quand la lune opaline m’égare un instant.

Et là, attiré par de nouveaux horizons :
Peut-être poussé dans un élan de splendeur ?
Je lui chante l’Agonie et ma déraison :
Car nul autre feu ne vient enchanter mon cœur.

Ô Luna ! Quel refrain ainsi m’endort encore ?
Lorsque tant de nuits se dérobent en silence.
Je pleure de te savoir si loin de l’aurore :
L’écueil de la vie s’engorge en pénitence.

Mais le doute s’installe et je ne puis songer,
Que l’éclat subsiste à l’ironie du sort.
Et que tant de ferveur brille ainsi à rager,
Si l’illusion ne s’arme en masquant son essor.